L’éclairage des espaces publics a un impact environnemental important. Souvent très énergivore, il contribue au réchauffement climatique. De plus, il a un impact négatif sur la biodiversité en raison de la pollution lumineuse qu’il génère. Aussi, pour répondre aux enjeux actuels de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de la biodiversité, les communes cherchent à réduire son impact écologique. Elles doivent pour cela tenir compte de la réglementation en vigueur. Voici des solutions pour concilier exigences réglementaires et préservation de l’environnement dans la modernisation de l’éclairage public.
Quelle est la principale réglementation en matière d’éclairage public ?
La principale réglementation qui concerne l’éclairage public est l’arrêté du 27 décembre 2018 qui vise à réduire la pollution lumineuse. Il vient renforcer des mesures déjà existantes et qui concernaient essentiellement la réduction de l’éclairage des bâtiments non résidentiels, des façades des bâtiments et des vitrines de commerces.
Cet arrêté résulte d’une prise de conscience concernant l’impact de la pollution lumineuse générée par les éclairages publics. En effet, l’excès de lumière artificielle perturbe le rythme circadien humain, mais aussi la faune des écosystèmes environnants. De plus, un éclairage excessif empêche les habitants de profiter des paysages nocturnes et du ciel étoilé. Enfin, il est très énergivore et contribue au réchauffement climatique. Autant de bonnes raisons de prendre des mesures visant à adapter l’éclairage public aux enjeux environnementaux actuels.
Comment réduire l’impact environnemental de l’éclairage public ?
Moderniser le système d’éclairage en misant sur la technologie LED
Aujourd’hui, l’éclairage à LED offre une solution performante pour réduire l’impact environnemental de l’éclairage public. En effet, les luminaires à LED actuels consomment beaucoup moins d’énergie que des points lumineux anciens comme les éclairages au néon ou même, les premières générations d’éclairages à LED. Ils sont aussi plus durables, avec des durées de vie avoisinant les 20 ans, ce qui permet de générer moins de déchets.
L’éclairage LED permet aussi de se conformer facilement à l’arrêté du 27 décembre 2018. Celui-ci impose en effet des exigences techniques de contrôle de la direction du flux lumineux, de son intensité et de sa colorimétrie. L’objectif est de réduire l’éclairage au strict nécessaire et d’éviter les températures d’éclairage froides qui perturbent beaucoup la vie des écosystèmes.
Adapter les durées et l’intensité d’illumination
Réduire l’impact environnemental de l’éclairage public passe aussi par une gestion raisonnée de l’éclairement des différents espaces. Là aussi, la réglementation impose de nouvelles exigences avec notamment des plages horaires à respecter pour l’éclairage des bâtiments non résidentiels, des façades extérieures, des vitrines de commerces et des parkings extérieurs.
Pour s’y conformer, les collectivités ont à leur disposition des outils technologiques comme les capteurs de luminosité ambiante et les détecteurs de présence. Ils permettent d’adapter l’allumage et l’extinction des luminaires aux besoins réels et d’arrêter l’éclairement permanent. De plus, les systèmes modernes de télégestion couplés à l’éclairage LED permettent de régler l’intensité des points lumineux et la température de couleur, mais aussi de contrôler la direction du flux lumineux.
Trouver des compromis pour ménager respect de la biodiversité, économies d’énergie et sécurité
Enfin, pour réduire l’impact environnemental de l’éclairage public, une réflexion globale doit être menée sur la pertinence de l’éclairage permanent de chaque secteur de la commune. En effet, un éclairage intensif perturbe fortement les écosystèmes et n’est pas toujours justifié par une meilleure sécurisation de l’espace public. Une commune peut donc très bien prévoir l’extinction nocturne ou la modulation de son éclairage public. Cette dernière solution offre d’ailleurs un très bon compromis pour concilier économies d’énergie, préservation de la biodiversité et sécurisation des déplacements sur les voies publiques.
Il y a donc toute une réflexion à mener à l’échelon local pour adapter l’éclairage public aux besoins de la population tout en respectant les exigences réglementaires et en réduisant l’impact écologique de l’illumination des espaces publics.